Dis papy, c'estquand Noël?
J'allais répondre à mon petit-fils que la date de ce jour était invariable, quand tout à coup je compris la raison de cette bonne question.
Pierre qui me tirait la main, s'emerveillait devant les vitrines dun grand magasin de la ville:
les nounours cotoyaient les Barbies qui faisaient de l'oeil aux robots transformers et dans les mains du décorateur, les guirlandes attendaient patiemment de jouer le rôle auquel elles étaient destinées.Elles étaient là, la tête pendante, malheureuses de ne pas avoir été les premières puisqu'une grande chenille en peluche d'au moins six mètres de long leur avait chipé la place.
Alors papy, dis, c'est quand Noël?
Je ne savais plus, on était le vingt octobre !
Et tout cet étalage de jouets à pareille date me semblait monstrueux. Comment pouvait-on apprecier cette fête, alors que déjà on était dans le bain avant même d'y avoir songé.
Pierre me paru troublé quand je lui repondis:
- "tu sais c'est encore loin, c'est seulement dans deux mois"
- "dans deux mois!? Mais ça fait au moins soixante dodos encore à faire!"
J'ai pris mon petit -fils dans mes bras et je me laissais aller à rêver. J'avais gardé jalousement toutes mes idées pour préparer avec joie le beau Noël qui nous attendait cette année et je comptais m'y prendre assez tôt , cette fois , pour que la fête soit encore plus belle.
J'etais là, pris de court, car l'appât du gain, encore une fois lui, avait été plus fort que la raison.
Mon âme était revoltée, j'étais troublé; et c'est au même moment que j'entendis une dame dire à son mari:
" Peut-être que l'année prochaine, pour égayer la Toussaint, ils sortiront les chocolats de Pâques!!!
AGRUIDD (Reflexions)